Bernard n’en pouvait plus des remarques de le pere.
A trente-deux annees, il avait le sentiment que pas son pere ne verrait en lui autre chose que l’adolescent flemmard qu’il avait ete.
La veille de son mariage, di?s qu’il l’a entendu soupirer : “Je plains ta femme”, il a explose. “Je regrette votre que je lui ai evoque, car, lorsqu’il fallait qu’on se parle, il aurait fallu le faire avant. Maintenant, je ne sais plus De quelle fai§on aller lui parler”. J’ai colere ne laisse personne indemne : ni la victime, ni le auteur.
De justes motifs
La colere ne se limite pas a la violence de l’emportement. Elle reagit quelquefois a une injustice obligee de cesser. Elle nait dans un trop plein souvent a partir de trois fois pas grand chose. C’est “la goutte d’eau qui fait deborder le vase”. Les sujets d’emportements peuvent etre legitimes. En famille, je supporte des reproches immerites. Au boulot, les injustices envers moi s’accumulent. Mes interventions a contre-temps d’un collegue empechent l’avancee tout d’un projet, votre subordonne desobeit, on perd son temps en considerations contraires a Notre visee etablie apres mures reflexions. Comme l’a bien reconnu Bernard, “il aurait fallu” parler plutot. Sentir que la ranc?ur s’accumule signale qu’il faut se mettre a reflechir a toutes les causes du malaise et Realiser aussi et cela est en mon pouvoir. Bernard a compris, trop tard, qu’il aurait pu parler avant a son pere de ses evolutions, du sens des responsabilites que le poste de cadre lui avait fera enfin decouvrir.