Bernard n’en pouvait plus des remarques de le pere.
A trente-deux annees, il avait le sentiment que pas son pere ne verrait en lui autre chose que l’adolescent flemmard qu’il avait ete.
La veille de son mariage, di?s qu’il l’a entendu soupirer : “Je plains ta femme”, il a explose. “Je regrette votre que je lui ai evoque, car, lorsqu’il fallait qu’on se parle, il aurait fallu le faire avant. Maintenant, je ne sais plus De quelle fai§on aller lui parler”. J’ai colere ne laisse personne indemne : ni la victime, ni le auteur.
De justes motifs
La colere ne se limite pas a la violence de l’emportement. Elle reagit quelquefois a une injustice obligee de cesser. Elle nait dans un trop plein souvent a partir de trois fois pas grand chose. C’est “la goutte d’eau qui fait deborder le vase”. Les sujets d’emportements peuvent etre legitimes. En famille, je supporte des reproches immerites. Au boulot, les injustices envers moi s’accumulent. Mes interventions a contre-temps d’un collegue empechent l’avancee tout d’un projet, votre subordonne desobeit, on perd son temps en considerations contraires a Notre visee etablie apres mures reflexions. Comme l’a bien reconnu Bernard, “il aurait fallu” parler plutot. Sentir que la ranc?ur s’accumule signale qu’il faut se mettre a reflechir a toutes les causes du malaise et Realiser aussi et cela est en mon pouvoir. Bernard a compris, trop tard, qu’il aurait pu parler avant a son pere de ses evolutions, du sens des responsabilites que le poste de cadre lui avait fera enfin decouvrir.
Meme au sein des justes coleres se mele parfois l’enfermement via soi dans la haine. Nulle doute qu’il faille reagir a l’injustice, arreter le mal qui m’est fera ou dont j’en vois d’autres etre nos victimes. Mais au final la colere m’interdit d’aller trouver celui contre qui je me dechaine. Tout devient a faire mes yeux une attaque a laquelle, faute de distance, je reponds par la violence. Je ne supporte aucune contrariete : j’habite susceptible ou, enfin, irascible. L’autre me menace, ainsi, a force de me tenir via faire mes gardes, j’attaque, n’en pouvant plus. J’ai colere se nourrit d’attitudes de fond a proscrire car elles peuvent entrainer la pire violence. L’opposant devient un rival. Notre violence ou la jalousie rodent a l’entour. Elles enveniment ca. Bernard ne sait plus De quelle fai§on aller parler a le pere. Celui-ci, en mettant en doute la capacite de son fils a vivre une relation conjugale, a brise une fois De surcroit la promesse d’avenir dont Bernard etait porteur. La relation est rompue. Aussi, De quelle fai§on faire?
Pour sortir d’une colere
Notre pire pourrait i?tre de desesperer de ses coleres, et sans dire, ou d’y ceder sans rien changer. J’ai sortie en colere se fait avec humilite et avec la force de parler.
Le traitement d’une colere commence par la reconnaissance des emportements, la decision de s’en defaire… et le courage paisible d’aller regarder ce qui en soi est source d’irritation. Plonger au vase aux ranc?urs n’est pas une aventure des plus agreables. S’y melent etats de fatigue, blessures, et mes refus de vivre, faire mes petits arrangements avec le en gali?re ou mes compromissions avec la violence. Si Bernard a explose, c’est que l’etape du mariage pouvait beaucoup le renvoyer a ses incertitudes, a ce qui, adolescent l’avait enferme dans la nonchalance, cette attitude dans laquelle j’habite quand J’me regarde vivre i la place de vivre.
Reconnaitre cela me conduit au mal et m’en eloigner reste une forme d’humilite. Ca suppose de se rendre attentif a sa propre vie et de ne point laisser la ranc?ur s’installer. Il va falloir desfois aller trouver le concours d’un ami Afin de y voir plus net, faire le point via une application de rencontre corГ©enne situation conflictuelle lequel pourra aller reveiller des zones blessees ma personnalite. Un meilleur equilibre de life, qui eloigne les causes de surexcitation, un medecin ou un soutien psychologique sont desfois le meilleur moyen de traverser des moments de turbulence. L’ami d’la verite ne craint pas la lumiere sur ses faiblesses. Elle est promesse de la life meilleure.
Le dialogue important
Bernard l’a pressenti : avant sa propre colere, la parole a manque. Plutot que de vociferer sa colere tel un animal ou de s’emmurer dans le mutisme, je sors d’la colere en prenant la parole. Alors qu’en temps de crise la retenue et le silence paraissent de loin preferables (pas grand chose de pire que les “quatre verites” a penser !), aller trouver celui a qui l’on a un reproche a adresser est l’attitude aussi que le Christ recommande. “Di?s Que donc tu vas presenter ton offrande a l’autel, si la tu te souviens que ton frere a quelque chose contre toi, laisse la ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te reconcilier avec ton frere ; viens aussi presenter ton offrande” (Matthieu 5, 23-24).
Non juste ce mouvement concret m’epargne de ressasser l’injustice qui m’est faite, mais il manifeste en acte que votre homme compte plus que le en gali?re que celui-ci m’a fait. En engageant le dialogue avec celui qui me blesse ou m’irrite, je me laisse gagner via l’esperance que celui-la pourra remplacer de comportement. Je crois qu’il pourra se convertir et votre esperance me fait grandir en charite. La sortie une colere reste relationnelle. Je n’en sortirai jamais seul. Evidemment, l’autre va rester sourd a la parole. Sa fermeture fera appel a ma mansuetude. Il pourrait etre aussi celui via qui revient la paix si j’ecoute votre qu’il a a me penser.
Douceur… et courage
Tout pourrait i?tre plus facile si je ne cedais jamais a la colere… Une grosse partie en tradition chretienne, a J’ai suite des grands maitres du stoicisme, a cherche a bannir du c?ur de l’homme la colere ainsi que toute passion. Beaucoup de nos jours revent de nous “zen”, debarrasse de tout emportement. Ce reve en vie paisible pourrait bien me faire eviter de combattre contre des injustices. Quelques indignations vont pouvoir aller jusqu’a Notre colere pour defendre les interets bafoues des plus petits. Meme le Christ semble s’i?tre foutu en colere quand nos tenants une loi empechaient la guerison d’un homme le jour du sabbat. Cet homme, il le guerit et les autres, apres avoir porte dans eux un regard de colere, il des invite a reflechir. Il ne s’epargnera pas un violence, mais il y repondra en priant son Pere de pardonner a ceux qui l’ont condamne.
Le combat contre la colere requiert l’apprentissage d’la clemence et de la douceur, mais il ne pourra faire oublier J’ai force utile pour aller trouver l’auteur d’une injustice, lui parler, voire le combattre. “Va tomber sur Pharaon”, devoile le Seigneur en envoyant Moise rencontrer l’oppresseur de son peuple (Exode 3, 1-10). Quels sont les pharaons que chacun de nous reste appele a combattre ? Mes Ecritures nous apprennent a resister avec la force une parole en allant jusqu’a trouver nos ennemis.